Flashback : Paul Éluard

Le 18 novembre 1952, à l’annonce du décès de Paul Éluard, Cocteau dira : « Une seule chose me console. Les poètes ne font que semblant de mourir ». Ainsi, il y a 70 ans, le monde perdait l’un de ses plus grands poètes, alors âgé de 56 ans.

Née des souffrances de la guerre de 1914-1918, sa poésie emprunte successivement les voies de la révolte Dada et de la révolution surréaliste, puis celle de la Résistance à l’Occupation nazie, le poème Liberté le rendant célèbre. Il est considéré aussi comme le grand poète de l’expression amoureuse.

Marié d’abord avec Gala, qui le quittera pour Salvador Dalí, il fréquente déjà assidûment Les Deux Magots où il retrouve les artistes et écrivains André Gide, Fernand Léger ou Jacques Prévert, qui viennent y échanger autour d’un verre. Ce lieu de rencontre le verra aussi accompagné de Nusch, sa seconde femme, modèle de Man Ray, qui mourra subitement à l’âge de 40 ans, laissant Éluard dans un désespoir infini.

Flashback : Paul Éluard

En 1935, aux Deux Magots, il présente la photographe Dora Maar à Pablo Picasso. « Elle portait des gants noirs brodés de petites fleurs roses. Plus tard, elle les avait enlevés et pris un long couteau pointu qu’elle plantait dans la table, entre ses doigts écartés. De temps en temps, elle manquait le but d’une fraction de millimètre et sa main était couverte de sang », racontera un Picasso fasciné.

Aux Deux Magots, Paul Éluard vient de réunir un couple mythique qui durera dix ans.

Pour en savoir plus :

Musée d’art et d’histoire Paul Éluard

22 bis rue Gabriel Péri, 93200 Saint-Denis

https://musee-saint-denis.com

Crédit photo : Paul Éluard © Getty Images, Droits réservés