Catherine Mathivat qui préside aux destinées des Deux Magots a décidé de faire à nouveau rimer Jazz et Saint-Germain-des-Prés. Si le saxo de Miles Davis ou de Boris Vian, les Bilboquet, Tabou, Montana et autres lieux mythiques, parviennent encore à nos oreilles, il ne s’agit pas de se réfugier dans une fausse nostalgie mais bien plutôt de redonner une place à la musique d’aujourd’hui dans un quartier qui veut garder son âme…

Créer un rendez-vous. Tous les jeudis soir à partir de 19h30, chacun peut boire un verre ou dîner tout en écoutant le musicien, la musicienne ou la formation invitée. A l’intérieur de la salle mythique, là où Simone de Beauvoir venait s’installer pour écrire et réfléchir, les musiciens s’installent et font monter les sons joyeux ou plaintifs des mélodies jouées à la contrebasse, au saxo, à la guitare…

C’est à Lionel Boccara, jazzman confirmé à la carrière musicale riche qui aujourd’hui non seulement joue tous les soirs dans la capitale mais organise des concerts en France et à l’étranger, que revient de programmer ce rendez-vous aux Deux Magots. « J’aime jouer mais aussi faire jouer la famille des musiciens. Je veux qu’ils soient respectés et que la musique vive ! », le propos est clair, l’enthousiasme total… Redonner le goût aux gens du quartier de venir écouter de la bonne musique, redonner le goût de la parenthèse festive chipée au quotidien, redonner le goût de s’adonner à la musique, toutes les musiques. Mais le jeudi soir, particulièrement au jazz.

Paris est de longue date un carrefour pour les musiciens, de jazz notamment, qui trouvent là des studios, des musiciens, un public averti, tous les ingrédients nécessaires à l’épanouissement de leur talent. Paris donc, juste après New York qui bruisse de mille sons à chaque instant. Peu de clubs d’après-guerre et des années 70 ont survécu mais on voit les jeunes entrer dans les lieux où se pratique la musique. A condition que les musiciens soient les meilleurs et sachent donner au jazz des accents selon les concerts soul, pop, funk…  du caractère et l’indispensable french touch! Catherine Mathivat s’appuie donc sur Lionel Boccara pour renouer avec les racines d’un Paris festif et enjoué.

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